19 septembre 2025

A l’occasion du lancement du groupe de travail Ecologie Intégrale ce 17 septembre 2025, l’équipe a invité Xavier de Bénazé sj., responsable du Centre du Chatelard et engagé dans la conversion écologique. Il nous partage ses convictions pour une foi chrétienne renouvelée afin de tenir dans la tempête.

Le défi écologique peut sembler accablant : indicateurs alarmants, résistances aux changements, sentiment d’impuissance… Mais l’espérance chrétienne ne repose pas sur des courbes ou des statistiques. Elle s’ancre dans une promesse plus profonde : l’amour est plus fort que la mort. C’est cette conviction qui permet de traverser la tempête et d’agir concrètement pour le bien commun. 

Un constat lucide, une espérance solide 

Xavier de B souligne et reconnait la gravité des enjeux actuels. Le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité ne sont pas une priorité pour les dirigeants actuels, les objectifs climatiques sont largement remis en cause, l’inertie globale nourrit la peur et la morosité. Mais il souligne également que notre regard ne doit pas porter sur les tendances récentes, et regarder plus loin en arrière. En effet les grandes tendances comme la construction de l’Europe et des projets structurants comme le “Green deal”, même rabotés, signent des changements positifs. Xavier rappelle que la foi chrétienne invite à dépasser ce constat du court terme pour s’appuyer sur une espérance enracinée dans le Christ ressuscité : une espérance qui ne nie pas la réalité, mais qui ouvre des chemins de vie. 

« L’espérance chrétienne, ce n’est pas croire que tout ira bien, c’est croire que l’amour est plus fort que la mort. » 

Des exemples qui ouvrent la voie 

Même si les transformations globales semblent lentes, des initiatives concrètes émergent : changement des pratiques alimentaires dans certaines institutions, engagement de salariés dans des entreprises pour plus de sobriété, projets portés par des universités. Ces expériences, parfois modestes, montrent que la transition est possible. 

Un rôle pour chaque chrétien 

L’appel est clair : là où ils se trouvent — famille, paroisse, entreprise, associations — les chrétiens sont invités à incarner une dynamique de changement. Parfois, cela signifie persévérer dans un environnement difficile ; d’autres fois, discerner un appel à s’engager ailleurs, là où la mission peut porter plus de fruit.

En s’ancrant dans l’espérance, les chrétiens ne fuient pas la crise écologique : ils trouvent la force d’agir et d’inspirer. Cette espérance active devient un moteur de transformation au service de la société et du bien commun.