26 avril 2018

Ă€ la suite du colloque « Avenir du Travail et SociĂ©tĂ© Â» organisĂ© par le MCC Ă  la demande de l’OIT les 3 et 4 novembre derniers, une Ă©quipe de Cannes a voulu poursuivre la rĂ©flexion. Elle a examinĂ© les consĂ©quences des mutations du travail sur les valeurs vĂ©cues en entreprise, sur la valorisation des valeurs autres que l’argent.


1er temps : les transformations du travail
Quelles transformations j’observe, liĂ©es en particulier aux nouvelles technologies, Ă  l’automatisation, Ă  de nouvelles mĂ©thodes managĂ©riales, Ă  la financiarisation, Ă  la mondialisation ? Certains collectifs de travail s’adaptent aisĂ©ment et d’autres non. De nouveaux impĂ©ratifs Ă©mergent. La nature des tâches change. Sachons observer et dĂ©crire ce qui change dans nos environnements professionnels et ce qui coince parfois.

2e temps : les valeurs vĂ©cues
Quelles valeurs nos entreprises cherchent-elles Ă  vivre ? Quelles sont les valeurs impulsĂ©es par la direction de mon entreprise, quelles sont les miennes, celles de mes collaborateurs ? Quelles valeurs est-ce que je dĂ©sire vivre in fine ?

Des transformations du travail permettent de mieux vivre ces valeurs, d’autres les freinent. Lesquelles ? Lorsque ces valeurs sont freinĂ©es, quelle espĂ©rance je nourris ? De quels moyens j’use pour avancer ?

Comment je me laisse Ă©clairer par l’Évangile ? Qu’est-ce qui est au cĹ“ur de mes dĂ©cisions ?

3e temps : Ă©clairage spirituel
La parabole des talents (Mt 25, 14–30) est facilement mise en parallèle avec le travail et l’entreprise : elle parle de rendement et de confiance. Ceux qui font fructifier leurs talents se sont sentis responsables. Est-ce que je me sens aussi responsable du bien commun dans mon entreprise ? Est-ce que je pense avoir un rĂ´le Ă  jouer ?

Le colloque de Marseille, qui rassemblait chrĂ©tiens et musulmans, a permis aussi de se laisser Ă©clairer par un hadith musulman qui rĂ©pond Ă  la question : « que serait-il advenu si un serviteur avait perdu tout l’argent qu’il avait investi ? Â». Le hadith dit : « Dieu a rĂ©vĂ©lĂ©, que celui qui entreprend une Ĺ“uvre de bien et qui n’aboutit pas, Dieu la retient comme un plein mĂ©rite. Et s’il l’entreprend et qu’elle aboutit, elle lui sera comptĂ©e comme dix mĂ©rites Â». Est-ce que j’entends ici un appel Ă  mettre en jeu mes ressources sans crainte d’un Ă©chec car « Dieu est plus grand que notre cĹ“ur et il connaĂ®t toute chose Â» (1 Jn 3,20) ?

Philippe Degry, avec l’équipe de Cannes (Alpes-Maritimes)

Écouter l’émission RCF Grand Format sur ce sujet proposée et animée par l’équipe de Cannes