De Léon XIII à Léon XIV, un même souffle traverse l’Église : celui de l’attention au travail, à la dignité humaine, à la justice sociale. C’est aussi le souffle qui anime Eccleria.

En choisissant le nom de Léon XIV, le nouveau pape s’inscrit dans les pas de Léon XIII, auteur en 1891 de l’encyclique Rerum Novarum, texte fondateur de la doctrine sociale de l’Église. À l’époque, cette encyclique reconnaissait les bouleversements de la première révolution industrielle et ouvrait la voie à une nouvelle manière d’être chrétien : engagée, enracinée dans les réalités sociales et économiques.

Ce message a marqué en profondeur notre histoire. C’est dans cet esprit qu’a germé, dès 1892, l’Union des Ingénieurs Catholiques, à l’origine du MCC. Aujourd’hui, ce même esprit continue de nous porter à travers Eccleria, nom nouveau pour une mission renouvelée.

Le pape François, avant Léon XIV, a lui aussi honoré le travail comme lieu de dignité, d’épanouissement et de fraternité. Il a invité les dirigeants à rester proches de celles et ceux qu’ils accompagnent, à sentir « l’odeur du travail », à ne pas céder aux logiques d’exclusion et de performance pure.

Avec Léon XIV, l’appel se fait plus pressant encore : face à une nouvelle révolution industrielle – celle de l’intelligence artificielle, des transitions écologiques et sociales – nous sommes invités à oser « un dialogue courageux et confiant avec le monde contemporain ».

Notre nouveau pape réaffirme ainsi la pertinence de la vocation d’Eccleria à faire résonner l’Évangile dans la vie économique et sociale. La proposition d’Eccleria à ses membres : éclairer leur vie professionnelle, sociale et spirituelle à la lumière de l’Évangile. Discerner ensemble. Agir en conscience. Tisser des liens de fraternité dans les organisations, les collectivités, les entreprises, les services publics, les associations. Mettre en œuvre la pensée sociale chrétienne dans un monde qui change.

De pape en pape, de génération en génération, l’appel demeure : faire du travail un lieu de sens, de justice et d’espérance.