Hélène Garnier

Enseignante, équipe Adhémar à Montélimar

Le Service jésuite des réfugiés (JRS) a pour mission d’accompagner, servir et défendre les personnes déplacées par force.

Hélène Garnier

Enseignante, équipe Adhémar à Montélimar

Publié le : 16/11/2025

2 minutes

témoignage

A la rencontre de migrants

Retour sur une journée de partage entre Eccleria et le Service jésuite des réfugiés (JRS) : une expérience de l’altérité. 

Découvrir l’association JRS fut d’une grande importance pour moi : leur projet repose sur la rencontre de personne à personne, entre le demandeur d’asile et son tuteur, entre l’accueillant et l’accueilli.

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J’ai été particulièrement touchée par les partages que les personnes accueillies ont fait de leurs séjours en famille. Une personne accueillie a par exemple insisté sur le fait qu’elle mangeait à la table de sa famille d’accueil. Sa dignité semblait s’être réparée autour de cette table partagée. 

La richesse de la rencontre avec des personnes exilées 

L’autre élément qui m’a marquée est la rapidité avec laquelle les personnes accueillies œuvrent à leur tour, font du bénévolat. Toutes les personnes avec qui j’ai pu échanger en parlent : la volonté d’être utile ! 

Ecouter les personnes accueillies décrire leur parcours d’accueil fut une belle surprise. Chacun son histoire. Chacun sa manière de se raconter. Et beaucoup de sourires, qui cachent des moments de vie extrêmement difficiles. 

S’informer et informer 

Une évidence m’est apparue à l’occasion de ces échanges : on ne sait pas grand-chose du parcours des demandeurs d’asile, même quand on a l’impression, comme moi, de s’y intéresser. Cette rencontre avec des personnes exilées m’a réveillée. J’ai acquis la conviction qu’il faut absolument s’informer et informer autour de soi. Notamment faire connaître ces destins aux jeunes, qu’ils voient toujours l’être humain derrière des situations, pour que, le jour où ils en rencontreront, ils n’aient pas peur et mesurent ce que traversent ces hommes et ces femmes. 

Il faut absolument s’informer et informer autour de soi. Notamment faire connaître ces destins aux jeunes

En tant qu’enseignante en lycée, j’ai déjà fait lire à mes élèves des textes, des romans, évoquant l’exil. En particulier Eldorado, de Laurent Gaudé, qui suit entre autres un jeune soudanais arraché à sa famille, sa maison. Les lycéens découvrent la violence de cet arrachement. 

Comme disait Tahar Ben Jelloun : “L’exil n’est pas un pique-nique par une belle journée printanière. C’est une violence faite à soi et détournant le destin”. C’est bon de savoir que des associations œuvrent pour accompagner cette épreuve ; JRS fait sa part. 

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Pour aller plus loin

Il n’y a rien à voir pour l’instant…

Le Service jésuite des réfugiés (JRS) a pour mission d’accompagner, servir et défendre les personnes déplacées par force.

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