Thibault de Pesquidoux : travailler sur soi pour faire croître son entreprise

Enfant, je rêvais de devenir ingénieur dans l’automobile. Mes études à l’ICAM m’ont toutefois rapidement fait prendre conscience que la technique pure, les calculs, la conception ne me faisaient pas vibrer. J’avais envie d’y ajouter d’autres aspects comme l’étude d’un marché, la stratégie d’entreprise et le développement de nouveaux marchés. J’ai donc poursuivi mes études avec un master spécialisé en stratégie et développement international. 

L’expérience des cabinets de conseil : un rapide désenchantement 

Mon entrée dans la vie professionnelle s’est faite dans le monde du conseil auprès de fonds d’investissement. C’est une expérience heureuse : un cabinet de toute petite taille, qui me permet de prendre beaucoup d’initiatives, la découverte d’un nouvel univers complexe, celui de l’investissement, avec ses belles histoires et aussi ses ambitions parfois peu éthiques. Lorsqu’en 2019 l’ambiance se détériore dans l’entreprise, je décide de partir à Toulouse et rejoins un cabinet de conseil en stratégie orienté industrie. Ma première mission pour Airbus me fait vite déchanter : je ne comprends pas à quoi sert mon travail et la pression est très forte en interne. L’expérience n’ira pas plus loin que la période d’essai. 

A l’aube de la crise sanitaire, je me retrouve sans emploi, avec un sentiment d’échec et sans idée ce que je veux faire. Je sais simplement que je ne veux pas retourner dans l’univers du conseil, ni dans celui des immenses entreprises de l’aéronautique.  

Oser prendre le temps pour tester de nouvelles opportunités 

J’entreprends alors un bilan de compétences avec l’association Acte. Dans le même temps, un ami me montre comment il a monté son cabinet de conseil en gestion de patrimoine, de manière très simple. Je suis séduit par la manière dont il accompagne ses clients dans la définition de stratégies à long terme et leur apporte de précieuses connaissances. Je décide d’explorer cette opportunité : alors que tout s’arrête avec le Covid, je me consacre à 100 % à ce nouveau projet. Mon bilan de compétences me conforte dans le fait que cette activité correspond à beaucoup de mes traits de caractère et à mes aspirations. Au sortir du premier confinement, avec du temps et des indemnités chômage devant moi, je décide de me donner une année pour avancer dans cette activité. Je découvre alors un fonctionnement en réseau où mes confrères sont de vrais partenaires, des défis stimulants à relever, la liberté de l’entreprenariat mais aussi les efforts que cela nécessite. 

Grandir humainement pour faire croître son entreprise : “chaque étape a son importance” 

Aujourd’hui, je travaille beaucoup sans en avoir l’impression. Bien que cela soit exigeant, j’ai le sentiment d’avoir à 100% ma vie en main. Je fais les choses à ma manière, ce qui est extrêmement gratifiant. J’ai le sentiment de grandir de jour en jour (personnellement, professionnellement et même sportivement). Les défis qui se présentent sont toujours plus importants, et je suis chaque jour davantage en capacité de les relever. J’accompagne la réalisation des projets de particuliers et d’entreprises qui me font confiance pour privilégier des investissements éthiques.  

J’ai découvert que je devais d’abord travailler sur moi pour que mon entreprise puisse croître et le MCC m’y aide beaucoup. L’éviction de ce cabinet de conseil fin 2019, premier accroc dans un parcours jusqu’ici linéaire, m’aura permis de prendre une voie nouvelle. Chaque étape du parcours aura eu son importance.