Editions Le Laurier, 2025

66 pages

Publié le : 26/07/2025

2 minutes

lu

Rencontrer Dieu dans le travail

Joseph Grifone

Dans ce tout petit livre, Joseph Grifone adresse à son lecteur un message percutant et stimulant : le travail, un chemin particulièrement fécond pour avancer vers la sainteté. L’ouvrage est très largement inspiré par la pensée et les textes de Josemaria Escriva, le fondateur de l’Opus Dei.

Le nom de cette institution peut faire réagir certains et on peut reconnaître des zones grises dans son histoire. Mais le livre est aussi, pour le lecteur, l’occasion de se documenter sur l’Opus Dei et de prendre conscience qu’elle est une richesse pour l’Église, au-delà des controverses dont elle fait l’objet.

Grifone prend le travail au sens large, y incluant toutes les activités qui nous permettent de vivre pleinement, intégrant les activités bénévoles, ménagères ou éducatives. Une large place est même faite au repos qui est le complément naturel du « travail Â», complément voulu par Dieu.

La voie proposée par le livre – ce n’est pas celle de l’auteur, même pas celle de Josemaria Escriva, mais celle à laquelle tout chrétien est appelé – est exigeante, puisqu’il s’agit de la sainteté, ainsi que cela est mentionné dans les titres des trois chapitres : « sanctifier le travail Â», « se sanctifier dans le travail Â», et « sanctifier les autres par le travail Â».

Sanctifier le travail : le travail humain, même le plus modeste, « contribue à restaurer la beauté originelle de la création défigurée par le péché Â». Il établit un lien entre la Cité de Dieu et la Cité des hommes.

Offert par amour, le travail doit être bien fait. Toutes les vertus sont en jeu dans ce souci de perfection, les vertus techniques et professionnelles autant que morales et spirituelles. Le travail est l’occasion privilégiée de les faire grandir. L’auteur sait bien que le travail est difficile, avec des possibilités de lassitude et d’échecs. Mais il fait le parallèle avec la vie spirituelle, en rappelant que même Jésus a connu des échecs quand il a prêché à Capharnaüm.

L’engagement monte encore d’un cran avec le troisième chapitre, en présentant le travail comme moyen de témoignage de notre foi, comme moyen d’être « sel de la terre Â» ou « lumière du monde Â».

En refermant le livre, le lecteur peut être troublé par son caractère inclassable : mélange de force ancrée dans la tradition doctrinale et d’ouverture aux préoccupations de notre temps, avec de nombreux conseils sur les défis très actuels de la vie au travail.

Arnaud Laudenbach

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