PubliĂ© le : 15/12/2024

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Le bâtisseur de cathédrale

Boris Cyrulnik, dans un entretien, Ă©voque une anecdote, probablement apocryphe, mettant en scène Charles PĂ©guy sur le chemin de Chartres. 

Lors d’un voyage Ă  Chartres, l’écrivain Charles PĂ©guy rencontre un homme qui casse des pierres sur le bas-cĂ´tĂ© de la route. Il dĂ©cide de s’arrĂŞter et de lui parler. « Que faĂ®tes-vous, Monsieur ? » demande PĂ©guy Ă  cet homme qui, l’air sombre, frappe sur un tas de cailloux Ă  l’aide d’une Ă©norme masse. « Vous le voyez bien, je casse des pierres. Je n’ai pas pu trouver autre chose que ce mĂ©tier pĂ©nible et stupide ! » rĂ©pond-il aussitĂ´t.  

Un peu plus loin, PĂ©guy rencontre un second homme sur le bord de la route, qui fait exactement le mĂŞme travail que le premier : casser des pierres. Une nouvelle fois, PĂ©guy descend de sa voiture pour l’interroger. L’homme a l’air un peu plus serein que le prĂ©cĂ©dent. Ă€ la mĂŞme question posĂ©e, celui-ci rĂ©pond : « Je suis casseur de pierres. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet d’être au grand air, il y a sans doute des situations pires que la mienne ! ».  

Quelques kilomètres plus loin, PĂ©guy rencontre, Ă  son grand Ă©tonnement, un troisième homme qui fait lui aussi exactement le mĂŞme travail que les deux premiers. Il lui pose Ă  nouveau la mĂŞme question. L’homme, qui semble incroyablement heureux et abat joyeusement sa masse sur les pierres posĂ©es devant lui, rĂ©pond alors : « Moi, je bâtis une cathĂ©drale ! ». 

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